On vient de prendre notre billet retour et on a envie de partager quelques sujets qui font notre quotidien en Australie et dont on ne parle pas assez sur les blogs et internet.


C’est vrai que la vie semble bien paisible dans ces jeunes villes australiennes, pas de stress, pas de traffic jam, du soleil, de l’argent (mines, fermes, tourisme...).

Les seules traces d’histoire, on les retrouve avec quelques bâtiments de style art-deco, soit les années 1850-1900 tout au plus. Hors des villes, ce sont les mémoriaux de guerres (Vietnam, Pacifique, guerres mondiales) qu’on retrouve partout alors que par exemple pour la seconde guerre mondiale, personne n’est jamais venu les attaquer...


Les villes sont toujours super clean, le gazon tondu comme un terrain de golf, et cela même dans les régions ayant peu de ressources d’eau. Les toilettes publiques sont toujours clean et on en trouve un peu partout, le long d’une promenade, dans un parc, dans les centres commerciaux. Aucun papier, rien ne traine dans les rues et au bord de l’eau. Mais par contre, ils ne mettent en place que très rarement le tri du verre et addoorrennnt leur voiture qu’ils prennent tout le temps et qu’ils laissent tourner sans rouler, le temps d’aller acheter un café à emporter !

 

Certains lieux, notamment en bord de mer, sont très touristes mais restent très paisibles et accueillants et ne sont pas des zone bétonnées, remplies d’immeubles et de villas. On reste sur des échelles très raisonnables avec des petits commerces disséminés, mais cela commence à se transformer...


En juillet – septembre c’est l’hiver en Australie mais les différences de climat sont énormes entre le nord et le sud du pays (grand comme l’Europe). Au Nord, il y a une zone plus tropicale à l’est et des zones plus sèches au centre et à l’est, et la température sur cette période est de plus de 30°. Plus on va vers le sud, plus il fait froid. Jusqu’à Sydney on avait environ 20°. Plus au sud, on retrouve de la neige et des températures proche de 0° à Melbourne, Adelaïde, Tasmanie...


On doit vous avouez qu’on n’aimerait pas vivre dans le Nord pendant la wet season (saison humide) avec 40° et l’humidité à 90%...

C’est d’ailleurs le choix de beaucoup d’australiens, beaucoup des 60tenaires que l’on croise vivent 9 mois de l’année dans le sud et les 3 mois restant montent dans le Nord pour profiter du soleil et tout cela avec leurs grosses caravanes (Jayco) et leur 4*4 (japonais).

Dans cette partie nord du pays, même avec des températures pas si élevées, tu sens que le soleil tape très fort.


Le soir, sur 80% des spots en Australie, tu retrouves des mosquitos plus au moins gros ou tigrés, de partout qui rendent fou fou, fou !

Et la mer, personne ne se baigne c’est juste incroyable ! Mais effectivement, il y a partout des « Warning crocs, stingers... » sur la côte Est et « Warning shark » dans l’Ouest et le sud Est du pays. Du coup les quelques gens qui se baignent le font sur les petites zones contrôlées par des filets ou sur des zones artificielles créées en bord de mer.


Ensuite les tracks (chemin de marche), sont très souvent insérés au cœur de parcs nationaux, généralement payant à l’Ouest, gratuits au Centre et à l’Est. Se sont à 90% des return, donc des allers-retours par le même chemin, dommage pour un pays si immense. Ensuite, on se demande encore parfois qui décide des durées des tracks parce que quand tu lis 2km, 2h30 return, et que tu es dans une région où les dénivelés sont de 100m maxi, on se demande si le mec à tester la marche en arrière pour déterminer la durée. Et les niveaux de difficultés sont drôles aussi, tu as 3 cailloux sur le chemin, c’est classé en difficile. C’est un exemple qui montre que les australiens sont tellement dépendant de leur 4*4 que quand ils en sortent tout devient très très dur J.


Les free camp, on en trouve un peu partout à travers le pays. Il faut quand même dire que ceux qu’on avait en Nouvelle Zélande étaient souvent plus charmants car en bord de mer et souvent équipés de WC et d’un point d’eau. En Australie, ils sont souvent moins glamour, malgré l’idée que l’on en avait. En tout cas pour les free camp autorisés ! Ils sont quasiment tous répertoriés sur deux applications, campermate et wikicamp. Tous les traveler’s connaissent ces applis et les utilisent quotidiennement. Sur ces applis on retrouve aussi les points d’intérêts et les facilities à l’échelle de chaque state. Une vraie base de données juste indispensable et qui simplifie vraiment la vie. Chaque spot est créé et mis à jour par les utilisateurs eux même par le biais de commentaires.



Enfin, parlons un peu des voyageurs, nous backpackers. Pour nous, avant de venir ici c’était VAN, surf, blond, tee shirt tong, feu de bois, guitare, weed... Mais en fait, c’est bien plus complexe.

On ôte les vans loués qui sont quand même à part, dans leur façon de voyager et dans leur état d’esprit, on ne s’intéresse qu’à ceux qui achètent un véhicule et comptent rester plus de 3 mois en OZ. Commençons par le moyen de transport. Contrairement à ce que nous pensions, sur la cote ouest et le nord on retrouve à 80% des 4*4 (japonais la plupart) avec tente sur le toit ou à poser ou cas assez rare dormir à l’intérieur. Ils sont légions pour arpenter les routes non goudronnée dite « dirt road ». Et oui l’Australie c’est du bush à 90% donc un bon terrain pour ce type de véhicule.


Ensuite, tu as les breaks, ford falcon et autre où c’est tente à poser, voir dans certains cas très rare dormir à l’intérieur de la voiture. Ensuite tu retrouve les vans, pour la plupart juste avec le lit à l’intérieur, un accès cuisine, rangement par l’extérieur et à l’arrière, dans l’esprit du van voiture qu’on a loué en NZ. Ces vans représentent 80% des véhicules qu’on croise.

Les 20% restant sont comme le notre mais toujours moins bien aménagés J (toyota hiace, nissan urvan,...).


En terme de prix on est en moyenne sur du 2500$ pour un break, à 4000$ pour un van et >6000$ pour un van avec toit et 4*4 monté pour les routes difficiles. Toutes les voitures rencontrées sont >200 000km, avec toujours des pépins mais ça roule et ça se passe de voyageurs en voyageurs.

Parfois, à trop vouloir les prix bas on se retrouve avec une épave et donc dans la merde. Et faut dire, la plupart du temps les gens vivent dans des vans bien bien crades.



Un mot sur les personnes qui voyagent en voiture et séjournent dans des hôtels de backpacker, il y en a mais on n’en a pas rencontrés beaucoup parce qu’ils vivent pas du tout la même expérience.



Personnellement, malgré le free camp et le fait de vivre en van, on estime qu’on peut être organisés et propres. Mais encore une fois c’est un avis personnel car ils se sentent très bien même si quand ils voient notre van et nos conditions ils nous envient.


Les voyageurs qui viennent bosser partent souvent avec juste assez pour s’acheter un van et vivre 1 mois. Donc toujours très dangereux si il t’arrive une couille, pas de taf, problème de bagnole...

70% des voyageurs sont soit français, soit allemands. Le reste se sont des italiens, des belges, des espagnols, des anglais et le reste du monde en toutes petites minorités. Tout cela est bien sur déterminé par l’accès au visa working holiday.


Il y a ceux qui viennent pour rester dans une même ville, ceux qui veulent leur second visa et bossent leur 90j de ferme, ceux qui vont de hostel de backpacker en hostel ou ceux qui font que des lifts (transfers de ville en ville dans une voiture d’un voyageur). On a donc un panel de profils tous biens différents.


Un petit mot sur les asiatiques très très présents en Australie mais qu’on croise que très très rarement. Ils sont discret, bossent, bossent et c’est presque tout...


L’outil qu’on retrouve très souvent chez les backpackers, c’est peut être le surf sur le toit sur la côte Est à partir de Brisbane mais c’est plus souvent la canne à pêche. On achète une canne pour 30$ à K-mart (notre décathlon) et let’s go, c’est quasi possible de pêcher pour free dans tout le pays.


La nature est belle, les milliers de kilomètres de bush varient selon le degré de sécheresse et les transitions dry/wet sont marquées.


Les quelques collines avoisinantes de la côte Est peuvent atteindre 1000m et de loin sont comparables aux Vosges, à part que ce n’est pas des forets de sapin . Et oui tout les 4/5 jours c’est étapes courses et tout les jours dans certains cas c’est étape essence. On en parle jamais mais c’est très important.


Pour les courses on va très souvent chez Coles, moins cher et plus d’offres que chez son concurrent Woolworth. Il y a aussi IGA mais bon plus cher et moins présent (mais plus dans l’est que dans l’ouest en tout cas).


Certains backpacker font les poubelles le soir mais on a l’impression que dans l’Est c’est plus rare. Et oui les supermarchés jettent des supers produits. Un coup sur la cote ouest un couple nous a donné du saumon fumé car ils en avaient trop récupérés !


Souvent le soir, ils font des reduc de prix sur certains produits arrivant à échéances. On n’arrive pas souvent à faire les courses le soir car les free camps sont toujours éloignés des villes et on évite de rouler la nuit (attention aux kangourous). Mais bon, on se rend compte qu’après plus de 3 mois, on a nos automatismes, on connait nos incontournables, nos bons plans... En tout cas, il y a toujours des half price ou des petites affaires à faire. Et après on connait nos petits produits pas chers et on achete donc TOUJOURS des boites de thon, petit pois, mais, beans, sardines, des carottes, des pommes, petits gâteaux au chocolat... Ici il faut oublier le fromage qui est très cher ou pas bon !


Avec ton ticket de caisse, si tu dépasses les 40$, je crois, tu reçois 4cts/litre de réduction sur ton plein d’essence, qui nous fait gagner 2$ en moyenne chez Shell (Coles express). Au cumul, à la fin du voyage, c’est toujours ça de pris !


Voilà en gros, en vrac, nos petites remarques. Il y aurait sans doute encore tant de choses à dire ...