Cabanaconde et le volontariat


Après notre virée à Llachon on avait initialement prévu de retourner à Puno puis d’aller à Cuzco voir le Machu Pichu. On avait trouvé une annonce de HelpX dans le Canyon de Colca près de Arequipa avant d’aller à llachon qui nous semblait vraiment très sympa. L’annonce de base c’était un truc du genre « famille dédiée au tourisme et à l’hospitalité recherche des personnes pour les accueillir et aider en français ou anglais les touristes venant voir des condors et de beaux paysages. L’endroit est rustique et cosy. En échange de 6 heures de travail par jour nous offrons une chambre avec salle de bain partagée et 3 repas par jour ». Bref, ça nous semblait plus qu’intéressant, alors quand on a eu une réponse qui nous a dit « OK, venez rapidement », on a changé nos plans en 2 minutes et décidé de prendre un bus directement direction Arequipa, avant de reprendre un autre bus pour Cabanaconde au fin fond du Canyon de Colca.


On est arrivés à Cabanaconde le lundi 14 décembre au soir après une route dans un bus bondé. En arrivant sur la place du village de Cabanaconde on voit directement l’hostal et on se dit que ça doit être pas trop mal. Quand on arrive, on apprend que les propriétaires que l’on avait eues au téléphone ne sont en fait pas là. On est accueillis par 2 personnes (on apprend après que c’est le cuisinier qui fait également plein d’autres tâches et une aide cuisinière/femme de ménage….) qui nous donnent notre chambre ….et là ô désespoir … C’est une chambre de 7 m² avec 2 lits et rien pour poser nos affaires avec une salle de bain partagée pas super propre et où l’eau fuit en continue !!! Puis, on nous propose de prendre un thé ou que l’on se fasse un truc à manger …et là …ôôôôôô désespoir total …..la cuisine c’était un champ de bataille huileux et où l’hygiène était inexistante. Alors quand en plus Gilles a appris qu’il devrait travailler en cuisine c’était le pompon !!! Ce n’était pas trop comme on se l’imaginait en fait et on se demandait dans quoi on avait bien pu se fourrer !!


Le lendemain, le travail nous a été expliqué par une autre volontaire, Valérie, une québécoise de 23 ans : Gilles doit aider à la cuisine et au nettoyage des chambres et Céline doit gérer et servir au resto. Il faut aussi rabattre les touristes à l’arrivée des bus (ce qu’on déteste d’ailleurs nous lors du voyage, mais c’est drôle de le faire !!) On a passé le premier jour à nettoyer nos zones de travail respectives. On était étonné et choqué à chaque minute en voyant l’état des choses, la manière de faire et le fonctionnement. Avec le retour de Ali (propriétaire), les choses ont un peu changées (on ne fermait plus le resto à 12h30 à l’heure du repas !!!)


Après 3 jours, on a finalement pris le pli et on s’habitue doucement au rythme et la manière de faire. Au resto la fréquentation est très aléatoire, mais c’est vraiment sympa quand il y a un peu d’action. C’est une bonne expérience. Cela force aussi à parler anglais, espagnol, français, même si des fois Céline mélange tout et cela ne veut plus rien dire !! Gilles, pendant ce temps baraguine en espagnol, alterne nettoyage des chambres, plat en cuisine et accueil des touristes au bus, il se permet même d’aller jouer au foot avec le boss.


Au delà du boulot, on a quand même du temps libre, pour sympathiser avec toutes les personnes qui passent par l’hostal et visiter les environs.