On arrive en début de soirée à Santiago après quasi 24 h de bus (ça passe assez vite finalement). Le terminal de bus est énorme, un silo à bus, boutiques, bureaux de compagnies de bus. Pour aller vers le centre ville on prend le métro qui est déjà bien développé et continu de s’étendre. Ça y est, là c’est bien différent de ce qu’on a pu voir avant et on a presque l’impression d’être à Paris. De là, direction un hostal, pour des dortoirs de 8 personnes, c'est tout ce qui reste et c'est aussi et surtout le plus abordable. On est en pleine période de vacances d’été des chiliens et c’est assez galère de trouver des logements et surtout qui soient dans notre budget.


On arrive le vendredi en fin de soirée c'est donc le bon moment d'aller visiter le quartier qui bouge : Barrio Bellavista. Et pour bouger ça bouge, tous les trottoirs sont envahis par des terrasses et des personnes qui boivent l'apéro. Après ce voyage de nuit, on est de nouveau bien fracassé, on va manger dans un restaurant bondé, bonne ambiance et bon plateau de viandes. Miam !

C’est vraiment une ambiance équivalente à ce qu’on pourrait trouver chez nous. On a presque l’impression de passer un week-end à Barcelone. Le lendemain visite de la ville où tout est fait pour coller au genre européen : des centres commerciaux, des buildings, rues piétonnes, les petits marchands de rue c'est fini… snif ! Le quartier Barrio Brasil est sympa et très hétéroclite avec des bâtiments de styles très différents. On fini la journée sur Santa Lucia, une petite colline à proximité du quartier centre qui permet une très belle vue sur la ville. Le lendemain on change d'hostal car le dortoir de 8 pas deux jours de suite… Pour la petite histoire, Céline a subi quelques

mouvements et bruits provenant du lit de dessous (précision ils étaient 2 !!!) et on s'est tapé un gros ronfleur. On veut bien faire des efforts mais bon là faut pas déconner ! On trouve donc une chambre double pas trop chère, dans l’Hostal Providencia. Un hostal dans un énorme immeuble qui englobe plusieurs îlots, un vrai labyrinthe.

Pendant la journée on continue à découvrir la ville et ses nombreux centres culturels (on visite d’ailleurs une super expo sur les samouraïs). On fait aussi un tour à l’incontournable marché aux poissons pour aller goûter une spécialité locale (soupes de poisson notamment). Même le marché et ces petits restos sont très très différents et bien plus européanisés que ce que l’on a pu

voir avant.


Santiago est vraiment une ville qui monte avec d’un coté des quartiers encore bien ancrés dans son histoire sous domination espagnole avec une architecture art déco, néo classique (par exemple Barrio Brasil) et d’un autre coté des quartiers où se dressent de plus en plus de tours de logements, de bureaux alliés à des centres commerciaux démesurés. A l'Est de la ville un quartier se fait même appeler Sanhattan en lien avec Manhattan. En l'honneur de notre Pritzker Price chilien, Gilles se devait de visiter son projet le plus connu à l'Universidad Catholica San Joaquim au sud de la ville. Bon c'est les vacances d'été, il n'a donc pas pu rentrer ;((


On est devant un modèle libéral et capitaliste, dommage, en tout cas c’est un énorme changement par rapport à ces premiers mois de voyage. On passe dans une autre dimension du voyage plus proche de nos niveaux de vie.