Hola les chicos, Potosi : 145 000 habitants / 4070m d'altitude


... Départ le mercredi 25 novembre au soir pour Potosi. 2H30 à Tupiza, à attendre que le bus veuille bien arriver.


Nous arrivons dans la nuit au nuevo (= nouveau) terminal à 2km de la ville.


Peu de taxi donc on prend le premier venu et boom un faux taxi. Après 100m, il s'arrête, un autre gars (pseudo flic pour contrôle de stupéfiant) entre dans la bagnole et nous demande de vider nos poches.


On n'a pas tout compris mais au final après 10 min, on a pu sortir de la bagnole prendre nos clics et nos clacs et se casser prendre un autre taxi

(radio celui-ci).


On arrive devant l'hostal qu'on avait sélectionné sur le lonely planet.


Une super propriété mais mal tenue. On sent qu'il s'est passé un truc, le gérant laisse tout à l'abandon. L'habitation (= la chambre) est pas super propre mais on a plus envie de discuter, on veut juste être tranquille. On y restera quand même 2 noches (=nuits).


Notre première entrée dans la ciudad (=ville) nous donne mauvaise impression mais on est venu pour visiter une mine, alors allons y...


L'agence qu'on sélectionne est issue d'une coopérative de mineurs. Un ancien mineur a ouvert cette agence dans un respect des mineurs (10$Bo d'entrée/ personne, respect, échange...) et des touristes (sécurité, démarche coopérative, ...)



Le jour de la visite cette démarche se révèle exacte. On est nous deux dans le groupe avec le guide et pas 20 comme d'autres agencia de viaje (= agence de voyage). Guides et mineurs se connaissent, se respectent. Devant la mine, on est chaleureusement accueilli surtout qu'on ne vient pas les mains vides : feuilles de coca, jugo (jus de fruits), alcool à 96°, TNT (et oui on a acheté de la dynamite). Ces denrées sont le quotidien des mineurs, ils se nourrissent de coca, boivent jus et alcool à 96° coupé à l'eau, et la dynamite, c'est pour avancer dans la mine comme vous vous en doutez.


On a acheté cela dans les tiendas (= boutiques) de mineurs sous l'appui du guide et on les distribuera tout au long de la visite.


La visite de la mine (exploitation de l'argent, du zinc et de l'étain) se vit plus qu'elle ne se raconte. Petite description quand même : on a fait environ 1 km de marche à travers les galeries dans la montagne à une altitude 4100m. La mine est pequeno (les boliviens sont petits) et c'est juste la largeur d'un chariot (comme dans Indiana Jones). On a bien tenu dans la mine, plus le temps passait plus on s'est senti à l'aise.



Le guide va plus que nous expliquer la situation et la vie des mineurs, il fait part de son ressenti partagé par beaucoup sur la politique menée à l'échelle del pais (= du pays), (nationalisation des mines, des télévisions, du manque de mesures sur la pollution générée par l'extraction des minerais...)


On sort de là conscient que ces personnes travaillent dans des conditions terribles, qui pouvaient exister il y a 60 ans chez nous, mais surtout cette expérience ouvre les yeux sur beaucoup de choses et donne un avis plus précis sur la Bolivie, son passé, son présent et son avenir.



On ne regrette rien et on n'a pas le sentiment d'avoir été des touristes, mais pas des mineurs non plus pendant ces quelques heures, mais en tout cas des acteurs du monde capable de porter un message.


Nous voilà plein d'images en tête pour partir vers notre prochaine destination, Sucre...



Agence tour : greengotours